Pascale Clark invite Jean-Luc Mélenchon sur France Inter 23 mars 2011

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Bravo madame Pascale Clark ! S'il y a des journalistes dont on se demande s'ils sont à droite ou à gauche, ça n'est vraiment pas vraiment votre cas !

Je viens de voir par curiosité votre interview de Monsieur Mélenchon sur France Inter. Étonnant, cet homme que je pensais excessif, agressif et hargneux et finalement pondéré pour parvenir à garder son sang froid face à vous. Je trouve que vous faites honte à votre corporation et je suis écoeuré lorsque j'entends de votre bouche de tels propos. Que vous vous permettiez un tel comportement en privé ne serait déjà pas vraiment honorable, mais à l'antenne ? C'est simplement inacceptable. Votre haine féroce par rapport à cet homme ou à son mouvement est sidérante. Anti mélanchoniste primaire ?

Faites-donc votre travail de journaliste et calmez-vous donc un peu. C'est insupportable ce manque de respect et cette agressivité gratuite. Vous croyez vous sur un radio du foot pour vous laisser aller ainsi à de tels propos ? Pauvre service public...

Libye et ingérence ?...

Le problème est le suivant. Au départ on rétabli un juste équilibre entre les forces en présence (maîtrise du ciel parce que les révolutionnaires ne disposent pas d’aviation)… Et puis après, ben oui ! Ils n’ont pas de chars non plus ! Alors, c’est le début de l’escalade… On décide avec bonne conscience de bombarder les chars et les réserves de munitions ! Mais ça ne suffit pas… On ne sait jamais, peut-être qu’Alkaïda ?... Alors on va mettre des bonhommes sur le terrain mais finalement, où commence l’ingérence ? Pourquoi là et pas ailleurs ? Et puis maintenant on commence à parler de l’OTAN ! Mais l’OTAN ce sont les américains alors que l’ONU ? Et il est connu que les américains ne font jamais rien pour rien… Cherchez l’argent ou le pétrole ? Et puis pourquoi se gêner ? On jour on décidera qu’unetelle nation ou une autre mérite un petit coup d’ingérence et alors il n’y a plus de limites ? Finalement tout cela n’est pas simple…

Mais alors, il faut laisser faire ? Chacun se démerde chez soi ?

Non, certainement pas, je dis seulement « attention », « terrain miné », « ça n’est pas si simple que l’on veut bien le croire ou nous le faire croire », pas plus. L’émotion et les bons sentiments ont bon dos et sont parfois bien pratiques pour faire passer des choses bien souvent peu reluisantes ou peu avouables ? Et puis, à priori, ça n’est pas brutalement aujourd’hui que ce mec est un salaud de dictateur ? Si je m’en souviens, il n’y a pas si longtemps il campait à l’Élysée reçu comme un chef d’état respectable ?